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KVS (Koninklijke Vlaamse Schouwburg - Le théâtre royal flamand)

À la recherche des similitudes

Temple de la scène flamande à Bruxelles, le vieux bâtiment du KVS offre à lui seul la possibilité de jouer avec les formes et la lumière. Que ce soit à partir de l’extérieur ou de l’intérieur, les traces de son vécu restent bien présentes.

Vers 1779, il naît comme entrepôt destiné à emmagasiner les marchandises en transit provenant des péniches et des bateaux de grand tonnage. Situé sur un des quais du Port de Bruxelles, il est transformé en 1860, en pleine époque française en une armurerie militaire.
En 1883, la ville permet sa modification. Il devient le Théâtre flamand.
Les années 2000 lui octroient un souffle supplémentaire. Impossible de lui donner une extension ou de surélever sa toiture. Une nouvelle structure interne y est creusée. Le “Bol”. Il y accueillera la scène.

Que ce soit par son histoire ou celle de la ville de Bruxelles, les architectes ont été dans l’obligation de le réadapter, de le rénover, de le façonner afin qu’il réponde aux critères imposés à tout bâtiment à vocation publique tout en reflétant sa destinée: un lieu de culture. Les transformations opérées dans les époques ne sont pas seulement des ajustements matériels aux emplacements urbains, elles sont avant toute une esthétique qui se conforme aux besoins du site et du citoyen.

C’est à partir de ses nombreuses modifications internes comme externes que j’ai cherché, parmi ses pierres, ses fers, ses verres, ses bois, ses sculptures, des formes, des dessins et des détails analogues. Ils se rappellent les uns aux autres offrant à l’édifice une continuation dans le temps.

Il ne semble pas avoir été métamorphosé, il a mûri, grandi. Il s’est émancipé pour donner aujourd’hui un renouveau. Renouveau apporté par le “Bol”, cette espèce d’oeuf. Oeuf, symbole de la fécondité, de la naissance et de la régénération.

La nouvelle structure se mélange astucieusement avec les composants d’origine. Le fer brut s’harmonise avec les cuivres nettoyés, la froideur du béton se réchauffe avec les murs décapés laissant apparaître d’anciennes armoiries. Le bois reprend ses tons racines, la patine du temps n’est plus cachée, elle est mise en exergue. La lumière inonde la matière obscure en concédant aux volumes la pesanteur du désir.

   Jean-Marc ''MM'' De Coninck - Les photographies sont soumises au droit d'auteur. Gestionnaire: SOFAM